Faire son choix consciemment d’une méthode est une bonne chose mais encore faut il savoir et comprendre ce que l’on peut choisir ! (Je me suis aidé de quelques phrases du livre de Dianne Chrétien Click bonbon !) C’est un peu long mais comment faire court !
Ceci est un sujet ouvert et je serais heureux d’être rectifié si le cas se présente.
On distingue deux parties dans l'enseignement proprement dit du bon chien !
-
L’éducation dans la vie de tous les jours (ce que nous admettons et ce qui n’est pas admis)
-
le dressage du chien (placement d’un ordre sur un comportement).
Les expériences des scientifiques et l’expérience des hommes ont découverts et développés des théories applicables à l’homme mais également aux animaux, à nos chiens.
Ces éléments théoriques sont : les conditionnements positif et négatif, les renforceurs primaires et secondaires, les marqueurs de bons comportements et de mauvais comportements, les punitions positives et négatives, l’engouement au renforceur primaire, l’aversion à la sanction, l’évasion à la contrainte.
Le chien, cet opportuniste.
Il me paraît important de donner une définition exacte de l'opportunisme : attitude consistant à régler sa conduite selon les circonstances du moment présent, que l'on cherche à utiliser toujours au mieux de ses intérêts.
Tout un chacun cherche à augmenter son bien-être, le chien tout comme nous. Maintenant nous n’oublions pas non plus le facteur moral (l'état d'esprit du chien, s'il est anxieux, bien dans sa tête, joyeux, morose, malade..., s’il est jeune ou non...) et l'intelligence de celui ci. Celle-ci joue aussi un rôle dans le degré d'opportunisme de l'individu.
Le chien vit dans le moment présent, sans aucune préméditation, n'anticipant pas son comportement dans le futur. Il ne fait aucune projection à long terme ou à court terme mais uniquement dans le temps présent.
2 types de renforcement dans l’éducation canine :
-
par le renforcement positif : il est obtenu par l’addition ( +) d’une stimulation ou d’un évènement agréable à la suite d’un comportement et qui augmente de ce fait les chances de voir celui-ci se représenter.
-
par le renforcement négatif : il est obtenu par la suppression ( - ) d’une stimulation désagréable à la suite d’un comportement, augmentant de ce fait les chances de voir ce comportement se reproduire. Par aversion ou par évasion le chien obéit.
-
aversion : (par évitement) le chien empêche un évènement désagréable de se produire en adoptant le comportement adéquat avant que l’évènement déplaisant ne survienne.
Exemples : le chien se tiendra loin de la clôture invisible afin d’éviter le choc électrique, le chien ne vient pas à l’appel de son maître afin d’éviter d’être grondé, le chien en laisse qui ne s’éloigne pas de son maître afin de ne pas être grondé.
-
évasion : un évènement désagréable se produit jusqu’à ce que le chien adopte un certain comportement.
Exemples : le maître maintiendra une tension sur le collier jusqu’à ce que le chien se couche. Le klaxon de la voiture se fera entendre jusqu’à que le chien quitte la route.
2 types de punition dans l’éducation canine :
-
par la punition négatif : est la disparition d’un comportement quand on cesse le renforcement. Pour obtenir l’extinction d’un comportement indésirable il suffit donc de cesser de renforcer ce comportement. C'est-à-dire de ne plus le faire suivre par une conséquence qui était auparavant agréable.
-
par la punition positive : est l’opération qui consiste à ajouter un stimulus aversif, désagréable, en visant à diminuer ou à maintenir basse la probabilité que ce comportement apparaisse à nouveau en des circonstances similaires.
2 types de conditionnement dans l’éducation canine :
-
par le conditionnement répondant : répond à un plus, la friandise, ou à un moins par aversion, par évasion.
-
par le conditionnement opérant : le chien fait l’opération d’un bon comportement afin d’obtenir un plus.
Le marqueur de bons comportements : le marqueur de bons comportements est un outils indispensable que beaucoup de gens emploient dans la vie courante mais qui est très mal employé et même involontairement. C’est un renforceur secondaire ! Développons un peu cela :
Le renforceur :•
Primaire : est quelque chose que le chien apprécie naturellement. Les principaux, la friandise, la nourriture, la main qui caresse, la voix qui caresse.
•
Secondaire : est quelque chose que le chien apprend à apprécié et est toujours suivi d’un renforceur primaire. Pour l’humain cela peut être l’argent ! Un bout de papier ressemblant à bien d’autres mais qui peut lui fournir par l’échange de la nourriture. Cela peut être le mot gentil du patron qui signal que son ouvrier fait du bon travail. Ce dernier sait alors qu’il recevra sa paie et que le mois suivant il sera toujours dans l’entreprise. Pour le chien on le conditionne sur un bruit sonore le plus court et toujours le même. Cela peut être un « oui !, ya ! good, OK,… » Mais peut être également un claquement des doigts, de deux cuillères l’une contre l’autre, voir également des vibrations ou un gestuel pour le chien sourd ! Pour les chiens nous utiliseront un petit boîtier que l’on nome clicker émettant un double bruit, clic clac mais qui est cependant considéré comme étant un seul. Ce bruit code va résumer en ce bref moment « oui c’est bien ça que je veux que tu me présentes et tu va être récompensé pour ça ! » (Toujours suivi d’un renforceur primaire.)
De quoi se sert la méthode traditionnelle (négative)?
Du renforcement négatif.
• Par aversion
• Par évasion
Du conditionnement répondant.
Du marqueur de mauvais comportements.
Du marqueur de bon comportement
Détaillons un peu tout cela pour ce qui est le dressage du chien et les apprentissages
La méthode traditionnelle.
Le marqueur de mauvais comportements : c’est un code verbal comme par exemple « NON ! » qui indique au chien que le comportement qu’il a n’est pas bon. Pour que ce marqueur marque bien l’erreur il doit toujours être suivi d’un stimulus désagréable pour le chien. Les stimuli peuvent être de deux sortes, par la contrainte, par une punition.
Stimuli désagréables : beaucoup de monde se trompent dans ce que représente un stimulus désagréable pour le chien et y voient une punition. Ce qui n’est pas le cas.
Une façon d’obtenir un comportement : que se soit par manipulation ou par la sanction le chien n’a pas à démontrer ni même à offrir quoi que se soit à son maître, il doit juste lui obéir.
Nous emploierons le conditionnement répondant par le stimuli désagréable qui amènera le chien à répondre par l’aversion, (par évitement), à la sanction pour les comportements en mouvement et à répondre par évasion à la contrainte pour les comportements statiques.
Stimuli désagréables pour qu’il réponde par aversion. Le chien dans l’apprentissage d’un comportement en mouvement doit être obligatoirement maintenu en laisse pour ne pas qu’il s’échappe du maître et ainsi maintenu dans le contexte du travail. La principale stimulation désagréable est le coup de sonnette donné au chien tout en restant conscient du gabarit, de l’age du chien. En principe tout énervement du maître ne devrait pas passer par ce coup de sonnette afin de ne pas placer le chien dans son instinct de défense (en principe défense fuite et non de combat). A force de répéter nos simulations désagréable le chien fini par éviter la sanction en se choisissant la position en mouvement qui le rend confortable, position que le maître souhaite.
Stimuli désagréables pour qu’il réponde par évasion. Le chien dans l’apprentissage d’un comportement statique sera guidé par la contrainte que le maître pourra lui apporter afin de l’amener dans une position désirée. La stimulation désagréable par la contrainte est en général la pression de la main sur le chien sur un endroit du corps. Le chien pour se soustraire à cette pression abandonne la réaction en opposition, la pression de la main diminue rendant le confort du chien. A force de répéter nos simulations désagréable le chien fini par éviter la sanction en se choisissant la position statique qui le rend confortable, position que le maître souhaite.
Que se soit par aversion ou par évasion, le chien sait pertinemment bien que les sanctions viennent de son maître. Il ne peut en être autrement ! Toutes récompenses du maître dans le début d’apprentissage d’un comportement doivent être exclues pour ne pas le conforter dans une anxiété si minime soit elle au risque de la développer.
Introduction de l’ordre.
L’ordre est donné en même temps que la contrainte ou la sanction et à force de répétition le chien apprend le verbal sur le comportement apaisant.
Introduction du marqueur de bon comportement. En fin d’apprentissage il ne faut pas qu’il reste sur la réaction d’aversion ou d’évasion pour répondre à son maître. C’est pourquoi il faudra nous servir d’un renforceur secondaire et d’un renforceur primaire.
Le renforceur :• Primaire : est quelque chose que le chien apprécie naturellement. Les principaux, la main qui caresse, la voix qui caresse.
• Secondaire : est quelque chose que le chien apprend à apprécié et est toujours suivi d’un renforceur primaire. Le « oui ! ».
Le chien est en recherche d’apaisement et répond à l’ordre. Il sera gratifié d’un « OUI ! » suivi d’un renforceur primaire. L’anxiété à bien faire laissera la place au contentement de répondre à l’ordre du maître.
Es ce que cette méthode convient à tous types de chien et à tous types de caractère ? Non !
Elle ne convient pas au chien développant de l’anxiété et au chien de fort caractère ou il entrerait en confrontation avec son maître.
Si vous avez choisi la méthode traditionnelle pour le dressage de votre chien alors il vous est impossible d’utiliser la punition négative ! Le chien prendrait l’isolement pour une évasion à la sanction ! Donc le chien ne se sentirait pas forcement puni.
On va se servir :
- du renforcement positif
- du renforcement négatif
- de la punition positive
- du marqueur de bons comportements
- du marqueur de mauvais comportements.