Je te rejoins dans ce raisonnement.
Je pense que ceux qui respectent et aiment leurs chiens , ont toujours fait du positif sans le savoir (Monsieur Jourdain).
Le fait de tant en parler et de cloisonner les manières de communiquer avec son chien ont contribuer à diaboliser pour certains le seul mot de positif.
Maintenant, après bien des années , j'ai eu l'occasion de comparer de vrais chiens de travail, ceux qui aident l'humain réellement, qui font équipe e ceux des dressages actuels.
Je me dis que bien souvent on prend le chien pour plus con qu'il ne l'est et que notre vue sur lui n'a pas forcément progressé.
Ce qu'on lui propose est juste d'inter agir avec le maitre , les exercices sont souvent vides de sens aux yeux du chien, il cherche surtout à nous voir heureux .
J'ai fait de l'utilitaire, je rencontre de temps en temps des chiens qui travaillent en montagne ,
des berges qui travaillent au maintien de l'ordre...ect...
Heureusement car sans eux, mon opinion de ce qu'on veut nous faire avaler de ce que devrait etre le chien actuel me ferait désirer de ne plus avoir de chiens.
Entre la bète de cirque, l'étouffement de leurs fonctionnements et désirs propres , le regard paternaliste qu'on a sur eux, l'abètissement des lignées, le maternage excessif,
j'aurais bien du mal à résister .
Je me rappelle cette vieille dame qui un jour m'a demandé si les etres humains étaient devenus si pauvres en relationnel qu'ils préféraient danser avec leur chien qu'avec un humain et j'avais assez mal pris cette remarque.
Il m'a falu des années pur comprendre ce qu'elle avait voulu dire.
Quelques anecdotes: un monsieur fréquentait le ring avec un bouvier des Flandres et un berge allemand (les chiens étaient encore sains assez pour faire du ring , bien que pas malinois) .
Le bouvier calait au rapport d'objet: il savait mais après un jeté refusait de recommencer ou refusait l'exercice simplement.
Le monsieur était un petit éleveur flamand.
Un jour, alors qu'il nettoyait les étables, il vit sa fourche un peu hors de portée, et le bouvier l'observait, comme à l'accoutumé.
Sans vraiment réfléchir, il montre la fourche et demande d'apporter.
Le bouvier s'exécute sans hésiter.
Ce maitre fut intelligent, il ne demanda plus jamais rien au club à ce chien mais lui permit de l'aider au quotidien et jamais le bouvier ne fit encore sa "tète de mule".
J'ai un chien semblable(croisement de cocker/bouly) il n'obéit que si il "travaille" avec nous dans la maison.
Sans des années de terrain de dressage, de vie avec touts sortes de chiens puis une autre manière de voir et aborder, je ne me serais peut etre jamais rendue compte de leur très grande capacité à réfléchir sans forcément etre conditionné.
Mes chiens IPO ont donné le meilleur deux mème quand on leur permettait de travailler en réel.
Une attaque en Nature ou un pistage utilitaire m'ont toujours révélé des chiens bien plus intéressants.
J'ai toujours détesté les bergers austaliens pour ce qu'on m'en montre.
J'ai adoré le berger australien quand je l'ai vu en montagne au boulot , puis en ville, partout...ce ne sont pas les mèmes chiens que ceux qu'on voit sur les terrains de dressage tout venant.
l'un est un seigneur , l'autre, un serviteur content de son sort .
Mes chiens, si je leur demande une imbécilité, parfois me regardent froidement, et j'ai compris que j'ai demandé une connerie .
Ma galga, une fois que je lui ai donné coudées franches et respect m'a montré une capacité d'observation et de bonne volonté sidérantes:
assise chez Escaffre, elle regarde tous les chiens passer dans un tunnel parsemé d'obstacles menant à réflexion.
Quand tout le monde a eu fini, elle s'est dirigée seule et a calmement fait le parcours complet sans hésité et très posée.
Je les en remercie de pouvoir dialoguer avec eux sans les humilier.
Ce que je reprocherai un peu dans toutes ces méthodes, c'est qu'elles ne révèlent plus le vrai chien qui sommeille, celui qui nous suit depuis la nuit des temps et qu'on transforme un peu en gros jouet complice.
Les programmes sont souvent beaux dans l'intention mais destructeurrs dans l'application.
Rares sont ceux qui manient le méthodes avec intelligence.
Si j'ai lu avec attention les textes proposés par Wallace c'est que ces textes quelque par crient leurs révoltes de tout mépriser, jeter sans comprendre, sans avoir appliqué...
J'ai fait des années de terrain avec les vieux(depuis les années 70) et j'ai appris énormément, j'ai rencontré des crétins et des gens extraordinaires.
Je les en remercie car sans eux, sans le vieil Escaffre(qui a fait toute sa vie dans les chiens militaires) , je ne saurais pas que le chien mérite bien mieux que ce qu'on veut nous faire croire aujourd'hui.
(Tout comme nos enfants.......)