Il faut poser la question à l'envers, c'est plus facile pour répondre : que fait-il de bien? Réponse : strictement rien.
Bon, avant même de commencer à faire vraiment n'importe quoi, moi il m'énerve dès le début :
1) Il parle trop. Mais vraiment trop. Je veux dire qu'il parle trop aux chiens et les chiens en ont rien à foutre parce qu'ils ne comprennent que dalle. En fait, si tu fais attention, les chiens vont commencer à la suivre quand il va tout simplement commencer à marcher, parce que ça ils comprennent : c'est du paraverbal. Mais tout son blabla du début, j'ai envie de me tirer une balle dans la tête. Enfin, c'est pas encore très grave ça, mais moi ça m'énerve.
2) Il caresse "sa grosse patate" comme un sauvage. Tu vois que la chienne n'aime pas ça, et c'est normal. On ne caresse pas un chien sur la tête. A partir du moment où on sait que les chiens n'aiment pas ça, eh bien on ne le fait pas. Mais pourquoi le fait-il? Ou mieux, pourquoi, comme lui, plein d'éducateurs canins à la con le font-ils? Parce qu'ils veulent montrer au chien qu'ils sont les chefs. Mais le chien en a rien à foutre, encore une fois, il ne comprend juste pas pourquoi on le fait chier.
Bref, déjà dans des petites subtilités comme ça tu vois qu'il est incompétent.
Ensuite vient le gros lot. Et attention, parce que c'est du lourd... Le chien doit apprendre le "Non". Ah bon? Oui oui, il doit apprendre le "Non !". Pas n'importe lequel, mais le gros "NOOON !!!" qui nous casse la voix, à nous les hommes. Un vétérinaire à la con m'avait conseillé la même chose quand j'avais amené Gümüs chez lui, à 10 semaines. Et je l'ai suivi, gros con que j'étais, pendant quelques temps. Au début ça fonctionne bien, enfin, si on veut : je crie, Gümüs a peur et il s'en va. Mais je voyais bien qu'il me lançait un regard du genre : "mais t'es con ou quoi, pourquoi tu cries comme un sauvage?" Et puis un jour, quand il avait 12-16 semaines, ça n'a plus suffit. Je crie et le déséquilibre, et voilà qu'il s'excite encore plus. Mais quel brave chien c'était en fait, grâce à lui j'ai appris un truc à ce moment-là !
En fait, on va éviter le plus possible - idéalement toujours - de dire "non" sans rien. Non, d'accord, mais non quoi? Laisse cet objet? Bouge de là? N'avance pas vers cet endroit? Ne te focalise pas là-dessus? Ne me mordille pas? Mais il faut dire autre chose alors : tu laisses, tu reviens, tu avances, etc. Et ça fonctionne mille fois mieux : il ne faut pas chercher à contrer l'idée du chien, il faut chercher à la changer. Il veut monter sur le divan? Eh bien, montre lui que c'est mieux s'il ne le fait pas. Comment? Un petit ordre positif - tu restes ou tu laisses ou tu descends, j'en sais rien - et une caresse. Et voilà qu'il comprend que ça te fait plaisir qu'il ne monte pas sur le divan.
Ensuite vient la lutte greco-romaine avec le chien. On remarquera que les adversaires sont de tailles égales. Enfin, je dirais quand même que le chien a de plus grosses couilles, c'est flagrant. Pourquoi on ne fait pas ça? Mais sérieusement, je ne vois pas pourquoi on le ferait. C'est quoi cette méthode ancestrale? Non mais ça saute aux yeux quand même ! Pourquoi ne va-t-il pas s'inscrire aux JO face à de vrais lutteurs? Bon, sérieusement, il faut quand même préciser : ce cher monsieur croit que son chien est un loup, ou presque. En tout cas il s'inspire de vieilles études mal menées sur des loups d'où on a tiré des conclusions sur le comportement canin. Du coup, ce cher monsieur croit qu'un chien mis sur le dos est un chien soumis, donc un chien qui le reconnaît comme chef. Bon, d'abord aucun chien ou loup ne met un autre chien ou loup sur son dos : c'est le chien lui-même qui se met tout seul sur le dos ! Et un chien qui se met sur le dos ça peut vouloir dire plein de choses : "oh c'est cool ici, je suis super à l'aise !" ou bien "oh tu me fais un peu peur là, je ne suis qu'un chiot, ralentis un peu !" Mais c'est fait par le chien lui-même. Ici quand on le force, le chien ne comprend
que dalle ! Et quand je dis que dalle, c'est vraiment que dalle, plus nul que le niveau de compétence de ce gars ! Si tu t'y connais un tout petit peu en langage canin, tu verras que le chien est suuuuper mal à l'aise ! Mais c'est comme si en pleine discussion je venais vers toi et que je te mettais une main sur la bouche en te lâchant un "chuuuuuuu" bien crade dans ton oreille... Eh bien, c'est vraiment la même chose ici, le chien ne comprend juste pas ce qui se passe. Mais en attendant, il se passe plusieurs choses dans la tête du chien : ça le fait chier, donc il perd confiance en l'homme, et ça l'énerve, donc il va demander d'arrêter, mais s'il ose seulement. Que cet amateur de lutte fasse ça avec un bon gros molosse, qu'on se marre un peu. Ah mais non, les gros molosses sont trop dominants, pas moyen. Ah mais c'est vrai, c'est tellement légitime de ne jamais se remettre en question et de chercher l'explication à ses échecs dans des facteurs incontrôlables... Enfin bon, tu vois quoi, ce gars mérite la prison.