Pseudo: Malinkaforever nouvelle venue

Vos présentations, photos de vos animaux

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salome
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Message par salome »

Coucou Malinka,

un petit bonjour en passant, comment ves-tu ?

Ce matin, une jolie surprise m'attendait pres de l'étang : 2 écureuils roux !

c'est la première fois que j'en vois chez nous, vraiment mignon à contempler :wink:

J'imagine que tu es toujours sur ton nuage avec Toutoune :wink:

bonne journée, grise en dehors, bleu dans le coeur des mousquetaires :wink:
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Malinkaforever
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Message par Malinkaforever »

Gentille Salomé,

Bonjour, c'est un véritable plaisir de découvrir tes messages, c'est un sourire pour la journée...


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Tu as eu beaucoup de chance de pouvoir profiter de leur gracieuse présence, ce sont de telles étoiles filantes....ces petits mutins, sont des présages sympathiques, ils savent faire fuir toutes les "carabosses" du ciel et de la terre ! !

Les bordures de ton étang, sont un jardin d'Eden et je sais que tu te régales de cette nature qui donne tellement à qui veut prendre le temps, de la voir, de lui parler.

Et tes cygnes...vaisseaux magiques ....comment vont-ils?
Et ton Agathe, la téméraire, qui se met en danger pour le bonheur de la liberté?
Et ton cerisier, se révolte t-il contre les oiseaux, ou accepte t-il de les héberger pour une fin de festin?

Ici, il y a des foules de nuages, tout est gris....j'ai envie d'été....mais ce n'est pas si grave, si ce n'est pour la "belle" qui a bien envie de voyager plus dans le jardin....ceci dit, à l'instant où j'écris, le ciel me fait un peu mentir, car les nuages s'en vont....
Cette petite peluche est un amour et ce ne sont que jeux, bêtises, et gourmandise....elle a un féroce appétit et quémande volontier.
Elle ne pleure plus le soir depuis hier ......et n'arrache plus le coeur de ses maîtres, qui enfin s'endorment.....du sommeil du juste.
Elle commence à bien reconnaître et intégrer le fonctionnement de la maison, c'est amusant comme tout....et en prime, quand elle met ses pattes sur nos épaules pour se lancer dans un "lessivage" de visage....c'est impossible de résister. D'ailleurs nous n'avons aucune envie de résister ! ! !

Je te souhaite en forme, le coeur boum boum .....Bonne journée Salomé.
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Sweet Baya
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Message par Sweet Baya »

Ah Malinka,
Ta manière d'écrire me fait trop penser à l'écrivaine belge Dominique Costermans...
C'est Bruxelles. C'est la nuit. Il pleut (pour changer).

Cet homme sort d'un café branché dans un quartier branché. Saint Géry est à la mode, même en automne, même sans les terrasses interlopes qui font son charme les soirs d'été. Derrière les lourdes portes vitrées des établissements underground, des mondanités musicales ou littéraires, des femmes aux cheveux courts, des hommes en noir, de la fumée, du vin. Mais là n'est pas la question.

Cet homme quitte la rue Antoine Dansaert, ses néons, ses squats, ses cinémas en faillite, et s'engage sur les pavés mouillés de la rue des Chartreux. Il pleut, la nuit n'est pas douce, elle est chagrine, elle déverse sa tristesse froide dans le cou des rares passants. Cet homme remonte le col de sa veste. Sur le trottoir au stationnement temporairement interdit, une petite équipe de tournage attend, tous spots allumés, et la pluie se voit, oblique et serrée, dans cette lumière blanche et artificielle. Cet homme les contourne et poursuit son chemin entre les voitures

mal garées et le trottoir minimaliste, dans cette rue de plus en plus déserte. A cinquante mètres de là, rue du Boulet, sa voiture l'attend le long d'un mur tagué, et répond d'un quadruple et rassurant clignotement à l'appel de la télécommande.

Contact, ceinture, essuie-glace. Cet homme ne pense à rien, ni aux gens qu'il vient de quitter, évanescents, superficiels. Ni à la pluie qui le mouille. Il agit par habitude. Il démarre. La rue du Boulet mène à la rue des Remparts, bureaux, entrepôts, qui débouche sur la rue Antoine Dansaert, de nouveau. Mais là, cet homme n'a plus de point de repère, cette partie de la ville lui est inconnue, tout à coup. Il prend à gauche, il se retrouve boulevard de Nieuport, boulevard du 9ème de Ligne, et il n'a d'autre recours que de suivre ces boulevards industrieux et sinistres jusqu'à une quelconque indication. " Yser " dit une station de métro. " Sainctelette ", répond un tunnel. Les tunnels économisent l'essuie-glace, cet homme tient sa droite, et sort à Madou. Complètement désorienté, il prend la chaussée de Louvain vers les faubourgs, croyant regagner le centre. Epiceries arabes illuminées, hommes fumant en groupes sur le trottoir malgré la pluie, il s'aperçoit vite de sa méprise mais continue à remonter la chaussée, parce que l'est de la ville, il connaît. Les quartiers autrefois bourgeois ont gardé belle allure malgré les poubelles éventrées et les graffitis. Les feux se succèdent en vert, il roule

au milieu des deux bandes autorisées, 80 à l'heure pour traverser la place Dailly, autant dire tombeau ouvert. Il tourne autour de la ville, il en est bien conscient, mais il laisse l'obsession d'un autre quartier s'insinuer lentement dans son esprit. Il se rend à cette obsession, elle l'investit comme une fatalité : à quelque endroit de la ville qu'il se trouve, quel que soit le moment de la journée (mais surtout la nuit), il sait qu'il ne sert à rien de résister. Il se rend, dans la joie et le désespoir. A quoi bon ? A quoi bon rouler dans cette nuit, dans cette pluie dans cette ville ? A quoi bon aligner ces feux de moins en moins verts ? C'est ainsi, pourtant. Il déboule sur la Place Meiser, carrefour honni des candidats au permis et des conducteurs de tout poil aux heures de pointe. Cette nuit, une douzaine de voitures tout au plus, dans un ballet tourbillonnant et sophistiqué. Il monte par la droite sur le boulevard Reyers, viaduc, tour de la télévision, boulevard Brand Whitlock, hôtels de maître investis par des bureaux américains, sociétés immobilières, consultants, publicistes. Façades grèges, châssis blancs, jardins de devant transformés en parking, architecture néo-classique. Mais tout le monde dort, à cette heure, sauf un tram égaré.

Casernes, boulevard Général Jacques, feux. L'Université a son quartier latin. Des jeunes marchent vite sous la pluie, ils se cachent dans les abribus. En bas du boulevard, rond-point, entrée dans le Bois. Il est encore ouvert, malgré l'annonce de tempête. Ca roule un peu, ici, sortie du Théâtre

de Poche, entrée des Bains. La chaussée de Waterloo préfère les épiceries pakistanaises et les restaurants chinois. Feux, feux, feux. A la hauteur du quartier Saint-Job (faux village, friqué, deux traiteurs chics, deux pâtisseries, un libraire), cet homme s'engage dans l'avenue Prince de Ligne. La voiture frémit. Elle sent l'écurie. Le cœur de cet homme bat plus vite. Il repère assez tôt les deux casses-vitesses et les
aborde en douceur.

Déconvenue : l'avenue Jean-Pierre Carsoel est barrée par les travaux. Cet homme renonce au bas, tente le haut, c'est pareil. Il se souvient alors d'un chemin étroit et pavé qui se glisse dans la rue convoitée, évitant le sens interdit, et s'engouffre. Comme un voleur.

Ce n'est pas la première fois que cet homme passe dans cette rue. C'est seulement de plus en plus difficile, avec ces travaux, et ces sens interdits. C'est seulement de plus en plus difficile, avec ce cœur qui bat la chamade, cette ancienne familiarité avec tout ici, les maisons, les trottoirs, les voitures en stationnement, les chats qui maraudent. Il lui faut venir de plus en plus tard, et passer de plus en plus vite, de peur de. De peur d'être vu, de peur de freiner, de s'arrêter, de descendre de voiture et d'un geste suicidaire, de sonner à sa porte.

Sa voiture est là. Il y a de la lumière chez elle.

C'est bien.

(elle est vivante)
Cet homme freine à peine, puis reprend doucement de la vitesse, et quitte le quartier Saint-Job. Son cœur bat moins vite, l'angoisse fait place à une certaine tristesse sereine. Elle est vivante, au moins, elle est vivante, elle existe (il n'a pas rêvé) là, un peu plus haut, dans cette maison éclairée, et il ne saura rien d'autre, ni du chat qui ronronne, ni des enfants qui dorment, ni des amis à qui elle téléphone. Ni de ses tristesses ou de ses joies, ni même, peut-être, de ce qu'elle ne peut manquer de penser à lui, étrangement rêveuse, les deux mains autour de la tasse de thé, sans savoir pourquoi, juste parce qu'il la frôle, en passant, à vingt mètres d'elle dans sa cuisine.

Cet homme remonte la chaussée de Waterloo, traverse à nouveau le Bois en passant devant la Villa Lorraine, et fonce sur l'avenue Franklin Roosevelt où un cirque s'est installé à demeure, à côté de l'Hippodrome. Les feuilles mortes tourbillonnent aléatoirement au ras du macadam brillant. Contrairement aux habitudes anciennes, cet homme ne va pas chercher l'autoroute par le Bois, pas cette fois, il voudrait encore un peu la ville, la route qui brille, les boulevards, les stations-service ouvertes la nuit.

Il prendra le viaduc Hermann-Debroux par où il est entré en ville ce soir. La boucle est ainsi bouclée, comme une évidence.

Il ne pleut plus.
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Sweet Baya
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Message par Sweet Baya »

Et dans une de ses nouvelles 'Café Soluble' - Des Provisions de Bonheur, c'est encore plus flagrant :

Café soluble

Tabac demi-fort

Coca light

Galettes

Garagiste

C’est l’été ou presque. Les étudiants étudient, les tondeuses tondent, les voisines papotent, les voisins barbecuisent, les enfants apprennent à rouler en vélo. Regarde ce que tu fais. Allez, remonte. On y va.

Le vent agite les lilas fanés, les groseilles et les cerises mûrissent, les fraises poussent, les métastases aussi, hélas.

Corriger textes

Téléphoner graphiste

RV radiologie

Boîte fourmis

Laque bleue satinée + rouleau

La porte de la salle de bains est repeinte, la maison sent encore la térébenthine. Dans la foulée, la cuisine est propre, le salon aspiré, les cendriers vidés. Le garage est bordélique, comme d’hab, mais. Le rosier grimpant est tombé, sous le poids de ses fleurs, ça jonche le trottoir de rose et de rouge, c’est joli. On ne peut plus garer l’auto devant le garage.

Redresser le rosier

Tu as dit passe-moi du fil de fer, je vais te rattacher ce foutu rosier, j’ai dit mets des gants, mais non pas besoin as-tu répondu. Puis tu as lancé le fil comme lasso, je t’aime quand tu décides de bricoler en costard juste au moment de partir au resto, le rosier a ésisté, tu as dit en regardant tes mains pleines de sang je me bats à mains nues contre les rosiers grimpants, j’ai dit mon héros on a ri.

Encoder textes

Coiffeur

Photographe

Collier pour chat

RV clinique

Des jours comme ça, quel bonheur, rien ne peut nous arriver. Que du bien, des senteurs de roses par brassées dans tous les vases, des fruits rouges dans la bouche. Tu dis appuie-toi contre moi, je fonds. Ton air triste et doux, puis un petit clin d’œil, on rit, on l’a échappé belle. Aux larmes, aux épines, aux rosiers. Il ne peut rien nous arriver, que des cerises, des caresses, de jolis mots qu’on enfilera comme des perles, j’en tresserai une couronne que tu poseras sur mon front quand tu m’épouseras.

Fruits

Pain

Coca light

Téléphoner Mamy

RV clinique

Colis La Redoute

C’est une belle journée, on dirait les vacances, rien ne peut nous arriver, le rosier ploie sous les fleurs (mais il tient), les enfants rient, les étudiants étudient, les tondeuses tondent. Au loin bruisse le monde. Mais les métastases métastasent toujours. Rien ne les arrête.

Je passe de la crème sur tes mains écorchées.

Putain de rosier.
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salome
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Message par salome »

Ohhh, non, Sweet Baya,

c'est vrai que Dominique Costermans est une tres bonne écrivain,

mais Malinka est quasi encore meilleure pour moi, car elle respire la joie de vivre et d'aimer, tandis que D.C. est mélancolique, voir triste :?
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Sweet Baya
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Message par Sweet Baya »

Tu as raison. D. Costermans est limite 'acide'... mais bonne ! :wink:
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Message par Sweet Baya »

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Et l'écriture de Malinka illumine comme une Jolie Fleur Acidulée... :wink: :D
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Message par salome »

ok, on est d'accord :lol:

les texte de Malinka me font sourir ou réver (Aaah, ces textes de Colette !)

Ceux de D. Costermans (même si ils sont tres beaux) donnent envie d'être lû quan on a le cafard :roll:
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Message par Malinkaforever »

Hep, les filles calmos!!!!!

Je ne connais pas D.Costermans.....La pauvre, si ce peut-être flatteur pour moi la " gribouillette" ....

Cette plume reconnue, D Costermans.....ferait des cauchemars, si elle lisait mes banales petites taches d'encre......

Mais vous êtes adorables ! ! !



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Message par Sweet Baya »

Dialogue de Bêtes (dixit Sido :wink:)

KIKI-LA-DOUCETTE : Elle a voulu - j'étais petit - me purger avec l'huile. Je l'ai si bien griffée et mordue qu'Elle n'a pas recommencé. Elle a cru, une minute, tenir le démon sur ses genoux. Je me suis roulé en spirale, j'ai soufflé du feu, j'ai multiplié mes vingt griffes par cent, mes dents par mille, et j'ai fui, comme par magie.

TOBY-CHIEN : Je n'oserais pas. Je l'aime, tu comprends. Je l'aime assez pour lui pardonner même le supplice du bain.

:D
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Message par Malinkaforever »

" Il n'y a point de mots, ni de crayons, ni de couleurs, pour vous peindre, au dessus d'un toit d'ardoise violette brodé de mouse rousse, le ciel de mon pays"

Colette


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Message par Malinkaforever »

" Moi, j'aime, j'aime tout ce que j'aime.
Si tu savais comme j'embellis tout ce que j'aime et quel plaisir je me donne en aimant ! Si tu pouvais comprendre de quelle force et de quelle défaillance m'emplit ce que j'aime !"

COLETTE ....."Les vrilles de la vigne" :wink: :wink: :wink:
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Message par Malinkaforever »

Est-ce que quelqu'un parmi vous me donnerait encore une recette ( j'ai les carbonnades de viandes).....spécialité de votre jolie pays?
Si vous êtes mignonnes, je vous passerai encore quelques petits secrets de cuisine française....mais vraiment si vous êtes mignonnes
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salome
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Message par salome »

Mmmmh, les carbonades.

J'en ai fait (ou plutôt ma moitié en a fait :wink: ) la semaine derniere suivant la recette que je t'ai fait parvenir, un vrai délice (sans me lancer des fleurs, mais c'était comme ça que ma grand-mère les faisait !)

Bon, je vais retourner voir dans mon livre de recette pour toi :wink:
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Message par Malinkaforever »

salome a écrit :Mmmmh, les carbonades.

J'en ai fait (ou plutôt ma moitié en a fait :wink: ) la semaine derniere suivant la recette que je t'ai fait parvenir, un vrai délice (sans me lancer des fleurs, mais c'était comme ça que ma grand-mère les faisait !)

Bon, je vais retourner voir dans mon livre de recette pour toi :wink:
Je suis certaine que ça sera sublime, et les recettes de grand mères sont tellement porteuses de petits secrets ....
As tu un truc de chez nous que tu aimerais et dont tu ignores la recette?......
Je vais te dire un truc rigolo, parfois je fais mijoter quelque chose que j'essaie, en bouquinant et j'adore ça... mais il faut que je reste dans la cuisine, si je m'éloigne un peu, à un moment l'odeur de brûlé me sort de la lecture....c'est tout râté ! ! ! et bien sûr, je recommence une autre fois ! ! !
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